Je ne suis pas un bon parent. J’ai souvent entendu cette phrase. Je ressens derrière, toute la tristesse, la frustration et la déception d’agir avec les enfants d’une manière que la personne n’aime pas.
Je vous propose ici de faire un petit récapitulatif des manières d’être plus en accord avec sa manière d’accompagner les enfants :
1- Faire le point avec soi-même : quel.le parent voulez-vous être ?
Une insatisfaction vient souvent d’un décalage entre ce que nous souhaitons et ce que nous avons. Il peut être intéressant de se poser la question de savoir où se trouve ce décalage dans l’exercice de votre parentalité.
Une fois que vous aurez trouvé quel genre de parent souhaitez-vous être, vous trouverez probablement la/les cause.s de votre inconfort.
2- Se poser la question de savoir d’où vient le décalage entre ce que vous voulez et vos actions
Une fois que vous aurez trouvé quel genre de parent vous souhaitez être, la seconde étape peut commencer.
Essayez de trouver pourquoi vos actions n’arrivent pas à être en accord avec vos convictions.
Très souvent, il s’agit de pensées, expériences et comportements vécus dans l’enfance qui se sont ancrés dans votre cerveau comme « manières normales de faire » ; cela ne passe plus par la conscience.
3- Se demander quoi mettre en place pour agir de plus en plus en accord avec vos principes
Vous avez trouvé vos mécanismes automatiques inconscients ? Bravo !
Maintenant, vous pouvez mettre en place une routine qui va vous permettre de les ramener à la conscience.
Par exemple : à chaque fois que vous vous surprenez à agir d’une manière qui ne vous convient pas, arrêtez-vous, faites 3 grandes respirations et recommencez l’action de la manière qui vous convient. Si vous vous en rendez compte une fois l’action terminée, faites la pause et les trois respirations et dites vous mentalement comment vous ferez la prochaine fois.
4- Mettre en pratique la parentalité qui vous convient
Petit à petit, vous aurez conscience des choses de plus en plus rapidement. Et un beau jour, vous vous rendrez compte que vous agissez spontanément comme vous le souhaitez.
Ici, il est question de faire de nouveaux circuits neuronaux et d’abandonner d’anciens circuits qui ne vous apportent pas de joie.
Alors, je vous invite vraiment à être patient.e et dou.x.ce avec vous-même !
5- Voir le chemin parcouru et les changements dans l’exercice de votre parentalité
De temps en temps, pensez à vous poser et à observer le chemin que vous avez parcouru !
Il est important d’accepter de se féliciter quand nous nous engageons sur le chemin d’un changement qui nous demande de quitter le connu – même inconfortable.
D’ailleurs si cela vous aide, vous pouvez aussi tenir une sorte de journal qui vous permettra de vraiment voir à quel point vous vous dirigez vers l’exercice d’une parentalité qui vous convient.
6- Ajuster vos actions parentales
Un autre avantage de faire des pauses est de prendre conscience de vos nouvelles façons de faire. Est-ce vraiment en accord avec votre idéal ? Est-ce qu’elles vous mettent en joie ? Vous sentez-vous mal à l’aise avec certaines de vos façons de faire ? Sentez-vous que vous ne vous écoutez pas assez et que vous n’allez pas réussir à tenir des années ? …
Toutes ces questions vont aussi participer à la création d’une parentalité qui vous convient à tous les niveaux ! L’idée est que vous puissiez vous épanouir en tant que père ou mère et aussi en tant que dans votre sphère amicale, professionnelle, amoureuse…
7- Demander des retours : accompagner vos enfants au plus juste de leurs besoins
Dans tout grand projet, dès que plusieurs personnes sont en jeu, il me semble important de mettre régulièrement en place des rencontres pour savoir si ce que nous pensons convenir à tous convient vraiment.
De cette manière, il est plus facile de réajuster et d’éviter des incompréhensions pouvant évoluer en conflit.
8- Trouver des astuces et outils pour l’épanouissement de toute la famille
Trouver des outils qui facilitent votre transition vers une parentalité qui vous convient peut vraiment être utile !
Je vous en propose deux qui me semble vraiment utile:
– Le conseil de famille :
Parentalité consciente mode d’emploi – astuce N°2 – Le conseil de famille, en vidéo
Parentalité consciente mode d’emploi : Astuce N°6 « le conseil de famille » en vidéo
Présentation et mise en place d’un conseil de famille en 10 points
– Et la communication non violente :
Communiquer simplement dans le couple parental grâce à la communication non violente
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Comment la CNV permet d’avoir des relations plus justes et authentiques en famille
« Être » ou ne pas « être » ou comment communiquer sans étiqueter ?!?
9- Soyez persuadé que la perfection n’est pas souhaitable
Cela peut vous paraître étrange, cependant, en plus d’être impossible, la perfection n’est pas non plus souhaitable.
Le mythe du parent parfait amène certaines personnes à tout faire pour que l’enfant soit une vie « parfaite ». Or, l’être humain est fait pour vivre dans le déséquilibre.
Je m’explique : marcher – donc avancer – est la succession de déséquilibres que le corps cherche à rattraper en avançant un pied. S’il y a équilibre parfait, alors nous n’avançons pas.
De la même manière, c’est lorsqu’un bruit de fond s’arrête que nous prenons conscience du silence. Et c’est lorsqu’une personne nous manque que nous nous rendons compte que nous l’aimons.
Bref, nous avons besoin d’une chose pour expérimenter – et prendre conscience de – son contraire !
L’enfant a besoin de se confronter aux épreuves de la vie pour grandir ; et tout le rôle des adultes est de les accompagner sur ce chemin tant et aussi longtemps que l’enfant en a envie et besoin.
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Aurélie