Parlons aujourd’hui d’un sujet peu abordé en général : la possibilité de « mal » vivre les 9 mois qui précèdent l’arrivée d’un enfant. Là encore, je m’adresse à la manière de vivre la période de la grossesse autant aux femmes qu’aux hommes.
Cela arrive à de nombreuses personnes. Mais comment en faire part à son entourage, alors que tout le monde félicite les futurs parents, ou sans avoir l’impression de renier l’enfant ?
Vastes questions.
1. Les émotions
Petit rappel sur ce qu’est une émotion : les émotions servent de boussole quant à nos choix et orientations dans la vie.
Ainsi, nous avons tendance à nous diriger vers ce qui nous plaît et nous fait plaisir. À l’inverse, nous cherchons à éviter les chemins allant vers la souffrance et la peur.
Cependant, parfois, la peur, le dégoût, l’anxiété nous accompagnent sur la voie qui nous semblait lumineuse et joyeuse.
« Que faire face à la peur ? » et « Les émotions « Et tout le monde s’en fout » » vous permettent d’aller pus loin sur cette réflexion.
2. Des émotions contradictoires peuvent-elles cohabiter ?
Vous avez choisi de devenir – peut être pour la première fois -parents. Vous faites comme beaucoup de personnes et vous retrouvez enceinte – je rappelle que je parle autant de dames que de messieurs.
Dans le monde qui vous entoure, enceinte = rose/bleu = sourires = crème chantilly et fraises = regards pleins de tendresses et d’amour… Dans votre monde à vous, il y a plutôt des angoisses, des idées peu chaleureuses à l’égard du corps qui change ou encore de la peur et des doutes sur les choix faits.
Rassurez-vous. Avoir des émotions contradictoires – que vous considérez peut-être comme impropres à votre situation actuelle – est tout à fait normale !
« Optimisme et réalité, vidéo » parle très bien de la question et trouvez des astuces dans « Coup de pouce pour bien vivre nos peurs !« .
3. Les jugements et le « politiquement correct » ?
Le problème n’est pas vraiment les émotions que vous ressentez pendant la grossesse, mais le fait d’avoir l’impression de ne pas pouvoir en parler à votre entourage.
- Il n’est pas « politiquement correct » de dire que la période qui sépare la conception de la naissance d’un enfant est « mal vécue ».
- Dire « Je n’aime pas ce corps qui change, mais je suis content/e de savoir qu’un enfant est en train de grandir à l’intérieur » n’est pas toujours compris.
- Expliquer pourquoi l’angoisse ou la tristesse vous prend quand vous pensez à « l’après-naissance » n’est pas toujours facile à partager…
Alors qu’il serait salutaire d’être entouré/e et de partager ces réalités avant, pendant et après la grossesse !
4. Alors, que faire ?
En premier lieu – je vous assure – il est tout à fait normal/classique d’avoir des émotions contradictoires lors de grands changements !
Ensuite, entourez-vous de personnes bienveillantes – il y en a toujours. Si vous n’en avez pas encore, il est tout à fait possible de trouver des groupes qui parlent du sujet – sur le net ou dans votre ville.
Pour finir – parce qu’il faut bien finir – je vous conseille vivement d’en parler avec votre conjoint/e !
En tout cas, ne restez jamais seul/e avec ces émotions que cela soit, ou non, pendant la période de la grossesse !
« Crise et Bonheur sont-ils incompatibles ? six idées pour réconcilier les deux » et « « baisser l’anxiété : Nombril/Clavicule » » vous donnent des pistes concrètes pour avancer plus facilement dans les périodes difficiles.
À vos claviers ! Avez vous déjà ressenti des émotions contradictoires à l’arrivée de grands changements ?
Aurélie