Le quotidien avec un.e jeune enfant peut souvent rimer avec micro-conflits et oppositions. Ces périodes sont nécessaires pour le développement l’enfant. Elles peuvent cependant être difficiles à vivre pour les parents, surtout lorsque cette phase dure.
Et s’il existait des astuces pour se faciliter le quotidien ? Le tout en permettant aux enfants de conserver leur autonomie et leur intégrité ?
1. Mettre ses chaussures à l’endroit
Lorsque le moment de sortir est arrivé, certains enfants veulent absolument mettre leurs chaussures seules. Jusque là, tout est OK. Par contre, reconnaitre le sens des chaussures et mettre le bon pied au bon endroit est souvent plus compliqué.
Pas de problème, me direz-vous. Avoir le pied gauche dans la chaussure droite se vit très bien. Là encore je suis d’accord avec vous.
Sauf que… sauf que les chaussures étant asymétrique, l’équilibre de votre enfant chaussé de manière inappropriée risque d’être moindre. En d’autres mots, il/elle risque de tomber plus souvent.
Pour y remédier aux chaussures misent au pied d’à côté, tout en respectant les désires d’autonomie de l’enfant voilà l’astuce : dessinez ce que vous voulez – ronds, fleur, étoile, smiley… – à l’intérieure des chaussures de votre enfant et proposez-lui de toujours faire en sorte que les deux dessins puissent se voir.
2. C’est encore l’heure de rester au lit
Quand les enfants dorment dans une chambre qui leur est propre, ils peuvent parfois avoir du mal à savoir quand il est l’heure de se lever où quand il est l’heure de dormir encore un peu… Je pense aux enfants qui se réveillent au milieu de la nuit (en hivers, pas facile de s’y retrouver quand le soleil a tendance à se lever plus tard que nous).
Ici, l’astuce est de construire une affiche avec un dessin de soleil d’un côté et un dessin de lune, ou d’étoile, de l’autre.
Il suffit de dire à l’enfant que quand l’affiche montre le soleil, il est possible de se lever et que quand l’affiche indique la lune ou l’étoile il est encore l’heure de dormir.
Le tout est de penser à retourner l’affiche matin et soir.
3. Patienter… toujours patienter
Pas toujours simple de patienter – au moment de rendez-vous ou au restaurant- quand nous avons 2 ou 3 ans – et après non plus d’ailleurs.
L’astuce est toujours avoir du papier et au moins un crayon toujours avec vous ! encore plus rigolo, remplir les creux qui se trouvent dans le papier absorbant type Sopalin avec des couleurs !
Avoir un livre d’histoires et/ou d’images peut aussi bien aider !
4. Jouer, c’est du sérieux
Je vous invite à faire l’expérience, quand un conflit arrive, essayer de créer un jeu !
Exemples :
- Ranger la chambre par objet de couleur
- Brosser les dents de quelqu’un d’autre
- Jouer au lutin farceur met son pyjama quand vous avez le dos tourné…
L’idée, ici, est de détourner l’attention de l’enfant de la situation désagréable en la rendant ludique.
5. La troisième voie
La troisième voie, c’est celle qui permet à tous le monde de sortir contant.e d’une situation ou, au départ, les avis divergeait.
Elle est différente du compromis, où, en générale, au moins une des parties peut se sentir « perdante » au moins temporairement.
La troisième voie suppose de prendre le temps de discuter et de comprendre le point de vue de chacun.e.
Exemple :
« – Tu dois mettre ton manteau, dehors il fait froid.
– Oui, mais moi, j’ai pas envie.
– Tu n’as pas envie de quoi ?
– De mettre mon manteau.
– Mais il fait froid dehors.
– Je veux pas mettre mon manteau.
– OK, alors as-tu une idée de comment rester bien au chaud quand tu iras dehors ?
– … Je peux mettre un autre gros pull.
– Bonne idée ! Et par-dessus le deuxième pull tu peux aussi mettre ton anorak comme ça le vent ne passera pas. Ça te va ?
– Oui. «
Aurélie