Comment trouver le style parental qui vous convient ?
La question de savoir si la manière dont les parents interagissent avec leurs enfants est acquise ou innée se pose depuis longtemps.
De plus en plus, j’ai tendance à penser qu’il s’agit d’un savant mélange des deux… un peu comme l’épigenèse pour l’expression, ou non, de certains gènes.
Dans cet article, je vous propose de développer cette idée.
1- La parentalité est un instinct
Pour beaucoup, se comporter en tant que parent est instinctif. Il suffit d’avoir « son » enfant face à soi pour savoir quoi faire et comment le faire.
Rien de bien sorcier.
Il suffit d’être dans l’action sans trop se poser de question.
Si c’est votre mode d’action privilégier, je vous propose de lire l’article « Ne sous-estimons pas notre humanité !« .
2- La parentalité est apprise
Pour d’autres, rien de « naturel » là-dedans. La parentalité, ça s’apprend. Cela peut être un apprentissage simple, heureux et plaisant, mais il y a apprentissage.
Dans cette notion d’apprentissage, entre toute notre enfance qui nous a permis d’emmagasiner un grand nombre d’expériences de relation parents/enfant et adultes/enfants.
Notons que ces expériences et leur(s) conséquence(s) peuvent être totalement inconscientes une fois adultes.
3- Épigénétique ou gène de la parentalité ?
L’épigénétique est la discipline qui tente d’expliquer comment et pourquoi un gène s’exprime de telle ou telle manière en fonction de son environnement.
Alors, a-t-on un gène de la parentalité ?
Je pense que non. Je pense que nous avons, par contre, un « programme » pour la relation à l’autre destiné à la survie de l’espèce et à la recherche de notre bien-être immédiat et futur.
Pour celles et ceux qui penseraient que ma vision des choses est purement optimiste, je vous propose de regarder cette vidéo : Optimisme et réalité.
4- Quand le cerveau entre en jeu
Et oui, encore lui. Notre cerveau peut engrammer un nombre impressionnant d’informations qu’il « range » soigneusement en dehors de notre conscience. Ces informations peuvent orienter nos décisions pendant notre vie entière, sans avoir à passer par la conscience. Nous agissons alors de manière automatique, sans nous poser de question. Pensant que cela est comme ça et qu’il n’y a aucune autre manière valable de faire.
Cette « capacité » de notre cerveau explique les schémas de répétition transgénérationnels et interpersonnel. Ils se repèrent tout particulièrement dans l’accompagnement des enfants vers leur future vie d’adulte.
Je vous propose d’aller voir la conférence de Boris Cyrulnik: La transmission du trauma à travers les générations.
5- Comment s’approcher de votre idéal parental ?
Mon premier conseil serait de toujours se poser ces questions :
– « Est-ce que la manière dont j’interagis avec cette personne me convient ? »
– « Suis-je vraiment convaincu(e) qu’il n’y a pas d’autres solutions/manières de faire ? »
– « d’où me viennent ces convictions ? Suis-je en accord avec elles ? »
Cela vous permettra de devenir de plus en plus conscient/e de votre manière d’être et de faire. Une fois que de la conscience est mise sur une façon de faire et de penser, il devient possible d’agir dessus. De décider de garder cette manière de faire ou de la changer.
Je pense qu’il n’y a pas besoin d’adhérer à un style parental particulier. Le seul qui est bon et juste pour vous est celui que vous avez choisi ; celui qui vous rend heureux/se d’être au quotidien avec vos enfants. Peu importe si ce style n’a pas de nom ou si vous êtes seul/e à l’exercer : Choisir en conscience la parentalité qui vous convient.
Et il existe de nombreuses façons d’être accompagné/e dans cette aventure vers la découverte et l’application de son style parental. Je vous l’explique ici plus en détail « Facilitatrice de rencontres parents-enfants, au fond, ça veut dire quoi ?« .
Laissez un commentaire et partagez-nous votre style parental de rêve !
Aurélie