Comment rendre l’autre heureux ?
Je croise tellement de parents qui souhaitent que leurs enfants soient heureux et heureuses.
Tellement de personnes qui pensent que l’enfance est le meilleur – et parfois le seul – moment de notre existence où l’insouciance permet le véritable bonheur.
Mais comment rendre l’autre heureux ? Et cela est-il seulement souhaitable…
C’est ce que je vous propose de détailler dans cet article !
1- Qu’entend-on par « être heureux » ?
Voici une définition du mot « heureux » par le Larousse :
« Qui est très satisfait, très content de ce qui lui advient ou de ce qui se produit en général. »
Être heureux est donc un état, une sensation interne agréable qui survient lorsque ce que la personne vit à l’extérieur lui convient.
Si nous allons un peu plus loin, nous pouvons dire que la manière dont une personne va interpréter une situation peut la rendre heureuse, triste, ou en colère. Qu’une même situation, en fonction de la manière dont elle est interprétée, sera source de joie ou de non-joie.
2- Existe-t-il plusieurs façons d’être heureux ?
Nous pouvons alors nous demander s’il existe plusieurs façons d’être heureux ou heureuse. Pour la plupart, la réponse sera oui.
Mais si je demande « pensez-vous qu’une personne puisse être heureuse de vivre quelque chose qui vous rendrait malheureux(se) ? ». Les avis se font plus variés.
Or, à mon sens, c’est cette question qui permet aux parents d’être au plus juste de l’accompagnement des enfants lorsque nous parlons de joie et de bonheur.
Car, effectivement, il est possible que quelque chose qui vous fait plaisir ne fasse pas plaisir à la personne qui est à côté de vous.
Et de là, il est possible qu’en cherchant à rendre l’autre heureux ou heureuse, vous ne lui fassiez pas du tout plaisir… Voire vous le/la rendiez malheureux/se.
3- Peut-on rendre l’autre heureux ?
D’où cette question : « Peut-on rendre l’autre heureux ? ».
Personnellement, je vous dirais que cela me semble peu probable.
Nous pouvons proposer à l’autre de vivre des expériences qui nous semblent agréables. Nous pouvons imaginer que telle ou telle action fera plaisir à l’enfant. Cependant nous ne rendons pas l’autre heureux, nous lui offrons une possibilité de vivre une expérience qui peut être interprétée de manière agréable.
4- Être heureux, s’apprend-il ?
Si nous considérons que le fait d’être heureux est dû à la manière dont nous interprétons ce qui nous arrive avec optimisme, alors, tout parent à la possibilité d’aider les enfants à interpréter les événements de la vie de différentes manières. Avoir la possibilité de voir des opportunités dans chaque moment de la vie aide les personnes à être plus joyeuses.
En effet, l’un des éléments qui se retrouve chez les gens heureux, c’est la conviction qu’ils/elles sont sujets de leur vie. La certitude qu’ils/elles ont toujours le choix. Même si ce choix se résume à prendre la situation avec optimisme ou pessimisme.
5- Est-il judicieux d’éviter aux enfants d’être tristes ?
Dernière question et non des moindres : « Faut-il éviter la tristesse aux enfants ? »
Faut-il tenter de cacher les mauvaises nouvelles ? Faut-il éviter que les enfants pleurent ? Faut-il faire en sorte que l’émotion de la tristesse ne visite pas le cœur des enfants ?
Les enfants ont besoin de vivre toute la gamme des émotions. Ils/elles ont besoin de vérité et de justesse, quand bien même cela provoquerait de la tristesse, de la colère ou de la joie.
À mon sens, la tristesse est une émotion comme une autre. Et comme toutes les émotions, elle vient donner une indication sur ce que vit la personne. Priver une personne de la tristesse à tout prix, c’est – à mon sens – la priver d’un précieux outil pour s’épanouir.
De plus, si l’enfant n’a jamais l’occasion d’expérimenter la tristesse, comment saura-t-il l’interpréter et la gérer quand il/elle sera adulte ?
En définitive, je pense que nous ne pouvons pas rendre quelqu’un heureux. Ce n’est d’ailleurs pas souhaitable. Par contre, nous pouvons aider les enfants à trouver comment cultiver la joie dans le quotidien.
Laissez un commentaire et partagez-nous votre pensée : pensez-vous que les parents aient pour mission de rendre leurs enfants heureux/heureuses ?
Aurélie