X

Comprendre les pleurs des premiers mois de votre bébé et comment les calmer !

Comprendre les pleurs des premiers mois de votre bébé et comment les calmer ! 1

Vous pouvez trouver un complément de cet article ici et une vidéo explicative .

1. Quelques explications pour mieux comprendre les pleurs du nourrisson:

Avant toute chose, sachez qu’il est normal qu’un bébé pleure. En vérité, lorsqu’un nourrisson ne pleure pas, je m’inquiète. Et oui, le pleur fait partie des deux/trois moyens que l’enfant a de communiquer dès les premiers moments de sa vie.

À part, l’imitation de mimiques, les sourires et le « gigotage », le nourrisson n’a pas énormément de moyens d’entrer en relation. Or, quand on est un bébé, on adooooooooore la relation. Les pleurs sont alors un extraordinaire moyen de créer cette rencontre, car c’est le seul qui permette de faire venir quelqu’un à soi ; « je suis seul(e), je pleure, quelqu’un vient, je ne suis plus seul(e) ! » Magique ! Sans compter que , selon la théorie de l’attachement, les pleurs ont une valeur de recherche de proximité en vue de rester en vie, rien que ça – si vous ne voyez pas de quoi je parle, je vous propose de vous inscrire à la newsletter, ici, vous recevrez un petit texte vous expliquant un peu mieux cette question de survie.

De vieilles légendes urbaines préconisent encore de laisser pleurer les bébés. Je vous confirme qu’il ne s’agit que de légendes. Nous savons maintenant, grâce aux neurosciences, que laisser pleurer un enfant, de jour comme de nuit, induit un mauvais développement de son cerveau. Les plus grandes répercussions de « laissez pleurer bébé » sont au niveau des sphères émotionnelle, cognitive et comportementale ; l’enfant ayant une mauvaise perception et interprétation de ses émotions est plus enclin à l’agressivité et l’hyperactivité, entre autres…

Quoi qu’il en soit, les pleurs du bébé, au tout début de sa vie, ne sont pas vraiment différenciés. Votre nourrisson ne perçoit pas encore les raisons de son mal-être. Tout ce qu’il sait, c’est que ça ne va pas et que seul il ne peut rien faire. Du coup, il vous appelle, vous venez et vous réglez le problème – vous êtes magique !

Petit à petit, votre enfant va comprendre que tel sensation est calmée par telle action – exemple, quand j’ai mal là, le biberon aide bien – et il modulera ses pleurs pour vous signifier quel est son problème. Vous, l’habitude aidant, vous finirez par reconnaître la signification de ses pleurs. Vos premières communications verbales se mettent en place !

Ceci étant posé, il arrive qu’un nourrisson pleure sans que l’on trouve de raison particulière à cela – bien que le décalage horaire y soit à mon avis pour quelque chose, je vous renvoie au texte envoyé dans la newsletter. C’est souvent en fin de journée et rien ne semble pouvoir le calmer.

Les vidéos « pleurs« , « Il pleure, que dit-il ? Décoder le langage caché des bébés » et « Faut il laisser pleurer mon bébé la nuit » peuvent vous aider à mieux comprendre ce qui se passe pour les enfants.

2. « Courbe normale des pleurs »

Ce terme représente la période de 0 à 3 ou 4 mois, durant laquelle un nourrisson pleure tout les jours de façon exponentielle jusqu’à ses 2 mois environ, avant que ceux-ci ne diminuent progressivement et deviennent stables vers ses 4 ou 5 mois. Il s’agit d’une période assez compliquée pour les parents, car il arrive que ses pleurs soient réellement inconsolables, et que le parent ai l’impression que son enfant souffre sans réussir à le soulager.

Cela peut donner l’impression d’être un mauvais parent, ce qui n’est pas le cas, ou entraîner une sorte de colère et de rejet envers l’enfant qui « provoque » une si grande impuissance.

À cela, il faut ajouter que les pleurs du bébé peuvent réellement blesser les oreilles de la personne qui s’occupe de lui et que la souffrance physique ressentie peut accroître le sentiment de colère, de rejet et/ou d’exaspération. Pour ne rien faciliter, dans ces moments-là ; le bébé perd son côté joli(e) poupon et a plutôt un physique repoussant.

Je vous conseille ce site « The period of purple crying » (en anglais, mais il est possible de le traduire automatiquement). En résumé, PURPLE (ou violet en français) signifie :

P =Pleurs
U = ininterrompus
R = résistant à l’apaisement
P = impression que le bébé souffre
L = dure dans le temps
E = plutôt en soirée

Pourquoi est-ce que j’insiste particulièrement sur cette période ?

Les éléments cités plus haut peuvent vraiment vraiment mettre en difficulté toutes personnes s’occupant de l’enfant à ce moment-là. Malheureusement, la plupart des Syndromes de Bébés Secoués, ou SBS, sont dus au stress causé par ces Pleurs Violets.

Je ne vais pas m’étendre sur le SBS – sauf si ça vous intéresse et là je vous laisse déposer un commentaire. Sachez cependant que, dans le meilleur des cas, cela va augmenter les pleurs du bébé et que dans le pire, cela va le tuer. Pas cool donc.

3. Que faire quand un bébé pleur beaucoup ?

Que faire quand votre enfant pleure ? Déjà, assurez-vous que ses besoins de bases sont comblés. C’est-à-dire qu’il a mangé à sa faim (même s’il/elle a mangé il n’y a pas si longtemps que ça), qu’il est propre, qu’il a suffisamment dormi, qu’il est couvert de manière adéquate.

Si tout cela est en ordre, prenez-le dans vos bras et parlez-luioui, oui, parler à un bébé est possible ! Un des besoins de bases de l’enfant est celui de sécurité et ça, au début, il le ressent surtout dans vos bras – je vous renvoie encore sur l’un des textes en cadeau avec la newsletter.

Si cela ne suffit pas, que vous sentez les fameux Pleurs Violets arriver, pas de panique !

– Déjà, remettons les choses à leur place, vous n’y êtes pour rien, votre bébé n’y est pour rien. Il/elle est simplement en train de vivre un moment compliqué et votre présence, même si elle n’en a pas l’air va l’aider à surmonter cette épreuve.

Mettez votre enfant dans une écharpe de portage ou un porte-bébé et vaquez à vos occupations, marchez, allez faire un tour ensemble… Attention à ne pas cuisiner avec votre bébé sur le dos ou sur l’avant de votre corps ; il y a déjà eu des brûlures de pieds et de têtes !

– Si vous sentez que vous commencez à avoir mal à la tête, ou que vos oreilles souffrent, mettez des bouchons d’oreille. Vous continuerez à entendre votre enfant, mais cela sera plus supportable.

– Si vous sentez que vous n’en pouvez plus, que vous commencez à vous sentir déprimé(e), en colère contre vous, le monde entier, ou votre enfant, passez le relais à une personne de confiance. Si personne ne peut vous relayer, posez votre bébé dans son lit et éloignez-vous. Allez dans une autre pièce, calmez-vous, par exemple avec des techniques de respirations telles que la « Cohérence Cardiaque » – l’appli gratuite Respirelax+ peut vous aider, mais si vous avez d’autres méthodes faites vous plaisir (et partagez en commentaire, ça peut servir à d’autres 🙂 ) – et revenez auprès de votre enfant quand votre propre tension aura diminué. Dans son lit, votre enfant ne risque pas de se blesser et de cette manière, vous ne risquez pas d’avoir des gestes brusques involontaires.

– Si vous êtes inquiet(te)(s) des pleurs de votre enfant. Si vous sentez que ces pleurs réveillent en vous de vieux fantômes encombrants, si vous n’arrivez pas à vous calmer ou si vous ressentez de plus en plus de colère envers ces pleurs, n’hésitez pas à aller voir votre pédiatre pour en discuter. Vous avez aussi la possibilité d’en parler avec des spécialistes de la petite enfance comme en PMI ou même avec un pédopsychiatre. S’il vous plaît, promettez-moi que vous ne resterez jamais, au grand jamais, seul(e)(s) avec des angoisses ou des colères non résolues !

Voilà la fin de ce nouveau poste. Je serais ravie de lire vos commentaires, questions ou observations.

Aurélie

D'autres articles qui pourraient vous intéresser

[jetpack-related-posts]

Laisser un commentaire