Si vous lisez cet article, c’est que vous commencez probablement un nouveau voyage au pays de l’inconnue et des défis… Armez-vous d’un tablier, de lunettes de protection de chantier, plastifiez tous les meubles, planquez les tapis… Il est temps de passer à la diversification alimentaire de bébé !!! Place aux goûts et textures différentes, tapis rouge pour la cuillère !!!
Sinon vous pouvez aussi laisser faire la nature instinctive, avoir confiance dans les connaissances et capacités de votre enfant…
Mais bon, c’est à vous de voir ce qui vous parle le plus.
1- Pourquoi ?
Qu’appelle-t-on « diversification alimentaire » ? Il s’agit de la période où vous allez progressivement proposer à votre enfant de la nourriture autre que le lait – maternel ou industriel.
Au début de sa vie, le bébé humain est bien outillé pour digérer le lait. Il/elle y puise tout ce qu’il lui faut pour se développer en pleine forme. Le lait maternel aide également l’enfant à construire ses défenses immunitaires – fondation qui lui servira toute sa vie.
2- Quand ?
Les recommandations sont de commencer la diversification alimentaire à partir du quatrième mois révolu – c’est-à-dire dès le cinquième mois.
Cet âge a été choisi, car c’est à cette période que l’organisme de l’enfant semble pouvoir supporter et traiter d’autres aliments que le lait. Cependant cet âge varie d’un pays à l’autre.
Sachez tout de même que l’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux six mois d’un enfant.
3- Quoi ?
En France, il y a des règles bien précises quant à l’ordre d’introduction des aliments et leur quantité. L’objectif est d’amener progressivement l’organisme de l’enfant à reconnaitre et traiter ces aliments, tout en évitant de causer des réactions allergiques.
Là encore, ce sont des règles qui n’existent pas forcément dans d’autres pays, ou sous des formes différentes. Par exemple, dans certains pays où le riz a une place prépondérante dans l’alimentation, il n’est pas rare d’en faire « manger » un peu aux enfants qui viennent de naître !
Il est aussi assez fréquent de voir des enfants voulant manger la même chose que les autres personnes à table. Il est intéressant de voir que les enfants qui ont la possibilité de choisir ce qu’ils/elles vont manger ne se dirigent pas forcément vers les aliments « recommandés » pour leur âge.
C’est deux témoignages peuvent vous donner des pistes supplémentaires : « Coline DME: diversification menée par l’enfant » et « Jenesuispasjolie « DME, La diversification menée par l’enfant » ».
4- Faut-il conserver les tétées ?
Petit point technique. Il est recommandé de conserver des tétées (biberon ou sein) lors de la diversification alimentaire, principalement pour deux raisons :
1- Votre enfant est habitué à téter. Cela le/la calme – en plus de le/la nourrir.
2- L’organisme de votre enfant est habitué à traiter le lait et pas encore les autres sources de nourritures
L’idée est de permettre à l’enfant de découvrir d’autres saveurs, textures et d’habituer son organisme à traiter un plus grand nombre d’aliments.
5- Comment ?
1- Est-il recommandé de donner tous les aliments tout de suite ? Non, ce n’est pas recommandé. L’idée n’est pas de saturer d’information et de travail l’organisme de bébé, mais bien de l’habituer progressivement.
2- Peut-on proposer à l’enfant de manger comme nous dès le cinquième mois ? Là encore, ce n’est pas recommandé. D’autant que nous adultes avons souvent de mauvaises habitudes alimentaires. Par exemple, les petits enfants apprécient les yaourts blancs sans sucre… et c’est temps mieux !
3- Doit-on forcer un enfant à manger assis ? Et bien là c’est à vous de voir. D’un point de vue physiologique, rien ne nous empêche de manger autrement qu’assis. D’un point de vue sociétal, la « bienséance » varie selon les pays et les époques…
6- Organisation
Petit point organisation. Il peut paraître plus compliqué de préparer les repas de bébé au début de la période de diversification alimentaire. En réalité, ce qui est compliqué est surtout de changer ses propres habitudes. Il est tout à fait possible de préparer un repas pour bébé qui sera également le vôtre – vous remarquerez la subtilité… c’est le repas de bébé que vous pouvez manger et non votre menu que peut ingérer votre enfant. Investir dans un mixeur classique peut être une aide, mais n’est pas obligatoire.
Pour finir, je vous propose de lire ou relire l’article « Repas des plus grands : posture et alimentation« … qui peut être un bon moyen d’amener son enfant à découvrir les aliments.
À vos claviers ! Lassez un commentaire pour nous faire savoir comment se passe cette transition !
Aurélie