Peut-être êtes-vous familer/ère avec la pyramide de Maslow. Peut-être pas. Personnellement, je la connais depuis fort longtemps. Mais ce n’est qu’aujourd’hui que je me suis rendu compte d’une chose fort étrange… Cette pyramide des besoins n’est pas valable pour les très jeunes enfants !
Incroyable, mais vrai.
Voyons dans cet article pourquoi…
1. La pyramide de Maslow, c’est quoi ?
Abraham Harold Maslow était un psychologue américain. Il est connu grâce à ses travaux sur la hiérarchisation des besoins humains. Pour faire très simple :
Les humains ont besoin de remplir leurs besoins physiologiques – se nourrir, avoir chaud…
Le sentiment d’être en sécurité arrive ensuite.
Une fois les besoins physiologiques et de sécurité remplis, arrive celui de se sentir appartenir à un groupe – familial, sociétal.
En quatrième position arrive le besoin d’être en bonne entente avec soi-même – la fameuse estime de soi.
Et pour finir le besoin de s’accomplir et de savoir que notre vie a un sens peut se développer.
Ces principes sont schématisés sous forme de pyramide, car selon Maslow, chaque être humain, pour s’épanouir, a besoin d’assouvir d’abord ses besoins physiologiques, puis son sentiment de sécurité, puis…
2. Pyramide de Maslow différente pour les jeunes enfants ?
Les très jeunes enfants semblent avoir les mêmes besoins que les autres humains plus âgés, mais pas dans le même ordre.
En d’autres termes, le premier besoin de l’enfant est celui d’être en relation. Il est très probable que les contacts humains lui procurent un sentiment d’appartenance et d’existence.
De plus, j’ai déjà vu bien des enfants refuser de manger et lutter contre le sommeil en cas de sentiment d’insécurité.
Ainsi, à la différence de la pyramide de Maslow – probablement très valable pour les adultes – la hiérarchie des besoins des nourrissons pourrait ressembler à :
- Sentiment d’appartenance/existence
- Sentiment de sécurité
- Apaisement physiologique
- Sentiment d’estime de soi
- Raison d’être
3. Pardon, mais je ne vous crois pas.
Il peut effectivement paraître surprenant que le sentiment d’appartenance/d’exister soit plus important que le besoin d’être nourri. Cependant, l’histoire nous montre que des enfants dont les besoins physiologiques étaient correctement remplis se laissaient mourir faute de contacts humains. Si ce sujet vous intéresse, je vous suggère d’aller vous renseigner sur le phénomène d’hospitalisme.
En ce qui concerne le sentiment d’estime de soi, cela suppose d’avoir une notion du soi. Cela peut arriver quelque temps après la naissance des enfants, mais beaucoup plus tôt que notre société semble l’admettre. Pour vous en rendre compte par vous-même, observez la réaction des très jeunes enfants à qui les parents font un reproche.
Le dernier point, celui sur le besoin de se réaliser, arrive plusieurs années après la naissance de l’enfant, lorsque le simple fait d’exister ne lui suffit plus à « justifier » sa présence sur terre. La pointe de la pyramide semble donc identique chez les humains, quel que soit leur âge.
4. Dans ces cas-là, que faire ?
Toute la question est là : que faire pour répondre au mieux aux besoins des très jeunes enfants, tout en préparant au mieux les bases de leur future « pyramide de Maslow » ?
Déjà, informez-vous ; formez-vous pour devenir conscient/e des besoins et du fonctionnement des enfants. Ainsi vous pourrez répondre au plus juste de leurs besoins.
Ensuite – j’ose le dire – mettez de côté le bien-pensant actuel de la société et acceptez que les jeunes enfants ont besoin de proximité nuit et jour – au moins dans les premiers mois de leur vie.
Et permettez à votre enfant d’expérimenter la vie selon ses besoins du moment, c’est-à-dire d’avoir des stimulations sensorielles d’humain à humain pour commencer – en d’autres termes d’être en relation avec vous les yeux dans les yeux.
Laissez un commentaire pour nous partager la première action que vous ferez pour remplir au plus juste, les besoins de votre très jeune enfant !
Aurélie